Chaque jour, un adulte inhale environ 15 mètres cube d’air en fonction de sa morphologie et de ses activités. Outre l’oxygène et l’azote, qui représentent environ 99 % de sa composition, l’air peut également contenir des « substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine et à nuire aux écosystèmes. Elles peuvent également influer sur les changements climatiques et détériorer les biens matériels ». Toute la communauté scientifique est unanime, la pollution de l’air a des impacts importants sur la santé. Elle est à l’origine de nombreuses maladies et de décès prématurés.
Au banc des accusés qui viennent dégrader la qualité de l’air que vous respirez, on trouve des polluants très variés : particules fines (issues de la combustion du diesel et des appareils de chauffage à bois obsolètes ou mal installés), excès de pollens et de spores végétales, composés organiques volatiles (COV), excès d’humidité et moisissures qui en découlent… Ces polluants ne viennent pas tous de l’extérieur : nous en sommes également la source à travers notre mode de vie et les choix des matériaux ou des objets achetés. Par exemple, les meubles bon marché en bois aggloméré, qui diffusent sur le long terme leur formaldéhyde et autres COV dans l’air intérieur, ou encore certains produits de nettoyage un peu plus chimiques que d’autres…
La pollution de l’air intérieur en hiver est un problème de santé publique, d’où la nécessité d’aérer tous les jours son logement. Pour renouveler l’air (surtout en hiver) et respirer un air plus sain, il est important d’ouvrir les fenêtres en grand 5 à 10min par jour, quand l’air extérieur est le moins pollué. Le matin directement après votre réveil par exemple. L’air des pièces est ainsi intégralement renouvelé et les murs n’ont cependant pas le temps de refroidir. L’air frais qui vient d’entrer sera rapidement réchauffé. En revanche, l’hiver, si vous entrebâillez votre fenêtre pendant une longue durée, le renouvellement de l’air sera insuffisant et les murs seront durablement refroidis. Vous pouvez ainsi consommer jusqu’à 16% de chauffage en plus.
Pourquoi faut-il aérer l’hiver ?
Il est indispensable d’ouvrir grand ses fenêtres pour aérer au quotidien, à cause de la pollution domestique. L’air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur, contrairement à ce que l’on imagine. Même si les purificateurs d’air et les végétaux contribuent à purifier l’air, le plus simple reste encore d’ouvrir ses fenêtres! Outre la respiration des habitants du logement, les habitudes quotidienne entraînent beaucoup de vapeur d’eau (douche, lessive, cuisine…). Le taux d’humidité monte donc facilement, spécialement en hiver. Or, l’air humide consomme plus d’énergie pour être chauffé qu’un air sec. Paradoxalement, on devra donc moins chauffer un logement régulièrement aéré! Les petits gestes font les grandes économies.
Pour donner une note personnelle à la purification d’air, vous pouvez utiliser les huiles essentielles. Avec un diffuseur à froid, ou déjà mélangées dans des sprays (sans gaz), les huiles essentielles vont éliminer les bactéries et microbes en plus d’assainir votre air ambiant : arbre à thé (Tea Tree), sapin baumier, citron… Attention, certaines ne peuvent pas être mises dans un diffuseur… C’est le cas de celles qui sont dermocaustiques, comme la cannelle ou l’origan par exemple. D’autres peuvent être asséchantes, ou irritantes si vous faites de l’asthme, comme l’eucalyptus radiata ou globulus.